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Catba diary : Paradise

  • 19 avr. 2020
  • 5 min de lecture

Cette chanson résonne à la terrasse de notre restaurant favori à Cat Ba. Elle me rappelle tous les bons moments passés en Asie, mais également que c'est bientôt la fin.

C'est toujours l'agitation autour de nous, partout dans les rues de l'île et ma réalité reste différente. J'aime regarder les gens parler, échanger, partager, rire, aimer, travailler. Vivre.

Partir et aller voir comment vivent les gens ailleurs. Comment est la vie ailleurs. Mais je vis toujours à travers les autres. En profitant des expériences des autres. En décrivant la vie des autres. En regardant ce que font les autres.

Aurais-je glissé hors du monde un peu trop tôt ? Un peu trop vite ?

Ai-je seulement un jour fait partie de cette fourmilière pleine de vie ?

J’ai quitté la réalité depuis que je suis arrivée à Cat Ba. Le voyage en bateau était comme hors du temps. Calme, bercé par le lent remous de la baie d’Ha Long. Nous avons découvert des sortes de cookies durs emballés dans un paquet d'aluminium. Je me plais à appeler cela des rations de survie compte tenu de leur forme.

A peine installés, nous redescendons les marches de la guest house que nous avons trouvée sur l’île. Nous avons repéré une croisière qui plaît autant à mon compagnon de voyage qu’à moi : culture et sport. Le propriétaire de l’établissement note notre réservation, alors que nous avançons la somme.

Le soir même, complètement épuisée par le trajet en bus, puis en bateau, je m’endors au son de mes compatriotes qui chantent la victoire de la France à la Coupe du monde de football.

Au réveil, nous partons à la découverte du village. On y découvre toute la nourriture à tester, notamment ces glaces en rouleaux dont la préparation est presque plus exaltante que leur dégustation. Alex repère un endroit où nous pouvons louer des vélos et j’approuve l’idée sans imaginer la suite.

Nous passons la journée à faire le tour de l’île, s’arrêtant pour photographier les paysages et les habitants ou pour se baigner dans des plages presque désertes. L’eau est turquoise et chaude et si je n’aime d'ordinaire pas vraiment la mer et la plage, le Vietnam pourrait bien me faire changer d’avis.

Sur le chemin, nous découvrons une guest house avec une vue splendide sur la baie. Un groupe de touristes allemands profite du jacuzzi, alors que nous avons négocié avec les tenanciers pour pouvoir monter admirer la vue.

Un peu plus loin sur la route, nous rencontrons un local qui regarde ses deux enfants sauter de pavés en pavés sur un petit lac. En nous rapprochant un peu, il nous explique qu’ils sont en train de chasser les grenouilles pour le repas. Plus loin, nous croisons un troupeau de chèvres laissé en liberté, comme il y en a un peu partout sur l’île.


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Le retour est difficile à vélo entre les côtes et les coups de soleil qui commencent à se faire sentir sur les mollets.

Nous rentrons donc au village à la tombée de la nuit et trouvons un restaurant pratiquement en face de la guest house. Il propose une grande variété de plats, dont des petit déjeuners à base d’oeufs brouillés, jambon, pain et fromage. J’en salive d’avance et me vois déjà y revenir le lendemain et les jours suivants. C’est d’ailleurs ce que nous faisons. Nous goûtons chaque jour un met typique du pays, mais commençons la journée avec le ventre bien rempli.

Cat Ba ressemble à la définition même du paradis : du soleil, des plages d’eau turquoise, des gens sympas, de la nature et de la bonne nourriture.

Malheureusement, le lendemain, le gérant de la guest house nous annonce que notre croisière est reportée au surlendemain, sans nous en expliquer la raison. Le ciel est bleu et la mer paraît calme.

Hélas, le surlendemain, c’est le même scénario et la croisière est de nouveau repoussée. Nous commençons à penser à une arnaque pour touristes.

Quoiqu’il en soit, il en faut plus pour freiner mon envie de découvrir l’île. Alors que nous cherchons à partir faire une randonnée en montagne, nous découvrons un couple australo-vietnamien qui nous explique qu’un typhon est en route vers l’île. En bon touriste, je n’ai pas dû me renseigner sur la météo depuis au moins un mois, voyageant au jour le jour et adaptant mes activités. C’était sans oublier que l’été est la saison des typhons en Asie du Sud-Est.

Nous découvrons donc la bête sur l’écran d’ordinateur de l’australien. Le typhon est censé ne toucher les côtes que le lendemain, donc nous décidons d’essayer d’aller faire une petite excursion en montagne. Seulement, quand nous arrivons, les gardes sont en train d’évacuer le parc. Le village n’étant qu’à cinq kilomètres, nous décidons de rentrer à pieds. Nous faisons une première escale pour visiter des grottes dans la montagne accompagnés de touristes français, avant de continuer vers le village. Là, un vietnamien nous prend sur sa moto en nous expliquant qu’il faut rentrer rapidement, car le typhon arrive. Aussi inquiets qu’inconscients, nous faisons un bout de chemin avec lui, nous rapprochant un peu plus de Cat Ba. Quelques heures plus tard, nous touchons enfin au but. Par chance, l’entrée du village est marquée par un petit café comme je les aime : rempli de livres avec une serveuse sympathique et du jus de citron !


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Évidemment, cette fameuse journée en bateau est encore une fois repoussée, mais au moins, nous en connaissons la raison. A contre-coeur, je me fais rembourser mon billet, étant donné que le surlendemain, je dois être de retour à Hanoi pour prendre un avion pour la Thaïlande.

Le dernier jour, nous arpentons une forêt vietnamienne, vestige de la guerre d’Indochine. Le lieu est riche en reconstitutions et je commence à ressentir le désir de liberté des peuples opprimés. Loin au-dessus de la baie d’Ha Long, j’imagine les vietnamiens observant les français arrivant pour tenter de reprendre le contrôle sur des terres que ces hommes cachés dans les bois connaissent parfaitement.


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Le sens de l’Histoire me fait bien plus écho ici que dans une salle de cours. Elle a forgé des sociétés, des pays, des habitudes, des langages, des cultures.

De retour dans notre logement, on nous dit que la croisière aura finalement lieu le lendemain. Je décide d’annuler mon billet d’avion pour enfin prendre le large après le passage du typhon qui se transformera finalement en tempête tropicale en touchant la côte.

Visite d’un village de pêcheurs.

Kayaking sous des grottes.

Baignade dans un décor surréaliste.

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Je ne pouvais pas manquer tout ça avant de repartir seule sur les routes. Comme un moyen de faire partie du monde. De rejoindre les fourmis humaines qui forment le monde.

Le chemin jusqu’en Thaïlande sera plus long que prévu. L’annulation de mon billet n’a pas fonctionné, puisque je n’ai pas vu qu’il fallait confirmer à l’aide d’un code reçu sur mon numéro français : j’avais enlevé la puce pour mettre une carte sim vietnamienne. L’avion est donc parti sans moi et en prendre un autre serait bien trop cher.

Changement de programme donc à découvrir dans le prochain épisode. Et je vous promets que ce ne sera pas de tout repos !

Moralité : quand vous voyagez, faites attention à la météo et aux conditions d’annulation...

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