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Chiang Mai diary : Elephants

  • Photo du rédacteur: Cynthia Courvoisier
    Cynthia Courvoisier
  • 5 oct. 2020
  • 3 min de lecture

Je marche dans la jungle suivie par Kammoon.

Kammoon, c’est une éléphante que j’ai rencontrée le matin même. Elle vit dans un sanctuaire à Chiang Mai, en Thaïlande. Il y a quelques années, elle a été recueillie par les bénévoles, car comme tous les éléphants vivant ici, sa vie n’a pas été facile au début. En Thaïlande, comme dans beaucoup de pays qui utilisent les éléphants depuis des millénaires, ces majestueux animaux en voie de disparition sont encore exploités, maltraités, arrachés à leur famille pour le bonheur des locaux et des touristes.

Alors, dans ce refuge, ils négocient férocement et adoptent de force les éléphants qui sont maltraités et dont la vie est en danger. Kammoon a eu cette chance, mais il y a encore beaucoup d’autres animaux qui ont besoin d’aide en Asie.

Il est presque midi, alors que nous laissons les pachydermes dans la forêt pour aller manger. Kammoon cherche à attraper des fruits supplémentaires, mais elle a déjà vidé mon sac.

Dans ce sanctuaire, l’histoire qui m’a le plus marquée est celle d’une éléphante que seul un soigneur peut approcher, car elle charge tous les autres humains. Il y a quelques années, elle était contrainte, par son propriétaire, de monter et descendre une montagne plusieurs fois par jour pour tracter des troncs d’arbres.

Sauf qu’elle ne portait pas seulement les morceaux de bois arrachés à la forêt.

Elle portait également un bébé au creux de son ventre.

Son petit est né au sommet de la montagne. Et il a dévalé toute la pente jusqu’en bas sans même avoir appris à vivre. Malgré ce drame et la sensibilité que l’on connaît des éléphants, ses maîtres l’ont forcée à continuer à travailler sans relâche toute la journée, passant à côté du corps de son enfant mort.

Elle s’est rebellé.

Et elle les a tué.

On ne se rend pas toujours compte du mal qu’on peut faire, surtout à un animal. Pourtant, ils ont des sentiments et une histoire qui fait ce qu’ils sont. C’est ce qu’essaie de prouver ce sanctuaire tout en sauvegardant ces animaux.

Arrivée quelques jours plus tôt à Chiang Mai, après douze heures de bus, j’ai eu de la difficulté à trouver un créneau à réserver pour visiter le site. Je suis restée quelques jours dans la guest house à cause de la pluie à seulement visiter rapidement les alentours. J’ai pu me promener dans un marché de nuit et découvrir un marché traditionnel thaïlandais dans lequel j’ai voulu goûter un green curry. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi… épicé !! Les thaïlandais ne badinent pas sur les épices. C’est encore plus compliqué à manger que les plats coréens épicés.

Les thaïlandais, eux, ne semblent pas s’en soucier, ni même mon coloc chinois qui tente d’apprendre le thaïlandais avec notre hôte. Curieuse, j’ai assisté à une de ses leçons. Je n’ai réussi à retenir qu’un mot (que j’ai encore du mal à prononcer, pour tout vous avouer) : Sawat ti khaa, qui veut dire bonjour.

Ce que j’aime dans les guest houses, c’est l’impression d’être accueillie chez les gens sans les déranger, de partager des moments conviviaux avec eux et d’autres voyageurs du monde entier, de découvrir de nouvelles cultures et façons de vivre, d’apprendre aussi énormément de choses grâce aux gens qu’on rencontre. Et surtout, de se sentir chez soi, même à l’autre bout du monde.

L’accueil des asiatiques est égal à la beauté des paysages qu’on peut voir sur ce continent.

Assise dans une cahute au beau milieu de la jungle, je finis mon repas mi asiatique, mi occidental en admirant les montagnes brumeuses qui me font face.



En contrebas, les éléphants profitent d’une baignade bien méritée à laquelle je me joindrai plus tard avec mon petit groupe de visiteuses. On traversera la boue pieds nus, l’une de nous récoltant au passage une sangsue, avant de rentrer toutes habillées dans la rivière et de manquer de finir sous une éléphante qui se couche de tout son long dans l’eau.

Dans quelques jours, ce sera déjà la fin, non seulement de mon voyage en Thaïlande, mais également en Asie plus généralement. C’est étrange.

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