Seoul Diary - Week 11 : Back to reality
- 2 août 2018
- 2 min de lecture

"Quelqu’un aurait vu le vélo de Nikita ?
- J’ai perdu mes valises ; je les avaient laissées juste là devant la terrasse.
- Bonjour, c’est pour un check-in ?"
Le retour à la réalité est brusque
J’ai tout de suite paniqué quand je me suis aperçue que le vélo que m’a laissé mon ami quelques jours plus tôt a disparu. J’ai questionné tout le monde. Aucune réponse. C’est finalement Mark qui a découvert où est parti ce fameux vélo.
Mark.
Je l’ai rencontré le dimanche soir. Il a commencé à me parler en japonais quand il a su que je revenais d’Osaka. Je ne me souvenais plus de l’avoir déjà croisé au billard avec Nikita. J’étais complètement dans un autre monde. Les garçons l’ont envoyé à la Golden Pond, car la WindRoad guest house, dans laquelle ils s’étaient réfugiés, a fermé ses portes. Son sourire disait qu’il avait vraiment envie de parler. Ses yeux montraient qu’il comptait sur moi. Pourtant, la fatigue a pris le dessus et je me suis posée juste quelques minutes pour raconter mon voyage à Fédérico avant de partir me coucher.
Ce n’est que le lendemain que j’ai commencé à parler un peu plus à Mark. Désormais, on passe presque tout notre temps dans la guest house ensemble.
Quant au vélo de Nikita, eh bien, c’est tout simplement Nikita, revenu de son petit périple vers l’est sans rien dire à personne, qui a récupéré le vélo.
Un autre énergumène a débarqué dans la Golden Pond : John. Ce jeune américain arrivé en même temps que Mark n’est pas des plus chanceux. A peine entré dans la guest house, il ne retrouve plus ses valises. Submergée par une foule de problèmes, je me suis occupée de son cas en dernier. Le malheureux a laissé ses affaires devant la terrasse en attendant d’obtenir une chambre et lorsqu’il est revenu, il n’y avait plus rien. Après avoir cherché un peu partout et questionné tout le monde, la manager et moi en concluons que ses valises sont parties… avec les poubelles !
Bona lui propose donc de décrire ses valises et ce qu’il y a dedans afin d’essayer de les récupérer, mais à notre grande surprise, John répond que ce n’est pas grave, que ce qu’il y avait à l’intérieur n’était pas utile.
Je vous l’ai dit : étrange personne, mais tout à fait sympathique.

Le jeudi apporte avec lui une petite surprise. Victor est de retour ! Nous sommes tellement heureux de nous revoir que nous passons la soirée (et même la nuit) à jouer aux cartes et boire du makkeoli en parlant de tout et n’importe quoi jusqu’à six heures du matin, heure du premier métro qui doit le ramener à Incheon où il habite et travaille désormais.
En fin de semaine, nous improvisons une petite soirée avec Alex et les deux petits nouveaux : Mark et John. J’apprends donc à connaître un peu plus ce jeune sibérien super souriant et poli et cet étrange américain très timide et réservé.
Le retour à la réalité fut brusque.
Mais j’aime bien la réalité.
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