Seoul Diary - Week 17 : Goodbyes
- 30 juin 2019
- 3 min de lecture
On vit l’aventure qu’on choisit, celle qui nous correspond. Elle est chaque fois différente en fonction des personnes et des choix que nous faisons.
Je continuais à vivre principalement la nuit. La veille du départ d'Arina, nous avons passé toute la soirée sur la terrasse à discuter entre filles, pendant que je finissais mon rapport de séjour pour l'université. Nous étions en pyjamas, enroulées dans des couvertures, ce qui m'a valu le surnom de sushi !
Avec l'aide de la manager de la guest house, je m'étais acheté un ordinateur pour pouvoir mettre en page mon rapport sans devoir aller à l'université ou dans un PC bang (une salle dans laquelle on peut utiliser un ordinateur pendant un certain temps). Ainsi, je pouvais attendre les clients tout en travaillant.
Ce soir-là, l'ordinateur était mon outil de travail, mais il vibrait aussi au son de la musique que nous écoutions. Nous n'avons pas vu le temps passer et au milieu de la nuit, il était devenu évident que nous ne dormirions pas.
Le lever de soleil a apporté un grand silence entre nous, pas seulement pour la beauté du moment, mais également parce que nous savions qu'il nous restait trop peu de temps ensemble. Effectivement, deux heures plus tard, nous attendions à l'arrêt de bus, toujours en pyjama, pour faire nos adieux à notre amie russe.
Ce moment était aussi drôle que triste, mais curieusement, notre tenue ne choquait pas les coréens qui nous croisaient.
Je vous passerai le moment des larmes. Une fois Arina partie, une seule chose comptait : retrouver notre lit.
Le lendemain, c'était Ria qui nous disait au revoir. Ce fût un déchirement pour Iyara qui était très proche de l'hôtesse de l'air autrichienne.
Vendredi, c'était au tour de Mark qui, ne sachant pas s'il serait de retour de weekend en même temps que moi, préférait me dire au revoir maintenant.
Le voir partir me rendit triste. On se serrait les coudes comme des frères et sœurs. J’avais l’impression d’avoir retrouvé une nouvelle famille avec lui. On avait notre propre vie personnelle. Et puis, on avait notre vie à la maison. Nos soirées à discuter. Nos matinées à cuisiner. Je voulais le protéger comme un petit frère pour qu’il ne perde jamais ce sourire qui me met de bonne humeur.

Avant le weekend, Marthe me rejoignit pour une petite soirée "organisation d'EVJF" lors de laquelle on a pris beaucoup de plaisir à inventer un scénario un peu barré pour une amie qui se mariait (Loulou, si tu passes par là). Après quelques séances de travail et le projet finalisé présenté au reste du groupe, on a profité d'un petit moment cinéma sur le rooftop de sa guest house.
Juste en dessous des étoiles, au milieu des lanternes... Avant de repartir en vitesse pour attraper le dernier métro en direction de ma guest house.
Le dicton séoulite "pali pali" (vite vite) m'avait déjà rattrapée. Je courais après le temps dans cette ville qui ne dort jamais.
A la fin de cette semaine éprouvante en émotions, j'étais vidée. J'avais besoin de quitter cette place pleine de souvenirs, mais vide des gens que j'aimais. Du coup, je suis partie me réconforter dans le sud auprès de mes "petites mamans russes" !
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