top of page

Seoul Diary - Week 19 : Letting go

  • 4 août 2019
  • 3 min de lecture

Des cendres s'élèvent vers le ciel presque dépourvu d'étoiles. Nous regardons silencieusement nos papiers brûler, perdues au milieu de la forêt, sur la montagne. Les remparts de la ville ne sont pas très loin derrière nous, cachés derrière les bosquets.

Il fallait bien ça pour remettre Yujin d'aplomb. Finalement, nous avons toutes les trois participé au rituel proposé par Iyara.

Brûler pour laisser aller.

Le silence pour faire parler l'esprit.

Dans la nuit.

Les dernières cendres ont disparu dans l'humus. Tranquillement, nous rejoignons les murs de la cité.

Séoul est magnifique de nuit. Calme, mais vivante. Paisible, mais éveillée. Bien loin de l'agitation du jour.

Du haut des remparts, les lumières de la ville scintillent, alors que nous sortons progressivement du sous bois. Il fait bon. L'écrasante chaleur de la journée a laissé place à une douce fraîcheur nocturne.

Je sens la fin arriver.

Les examens finaux sont passés. L’ambiance a un air de vacances.

J’ai passé mon dernier test de russe. J’ignore si je l’ai réussi, mais ça faisait bien longtemps que je n’avais pas autant travaillé pour une matière. Le professeur nous a distribué des boissons en plein contrôle terminal. Ce cours va me manquer.


Quelques jours après, je rejoins Lilly pour une visite du zoo de Séoul, puis d’Everland. Ce lieu est merveilleux et nous nous amusons comme des enfants jusqu’à la tombée de la nuit, lorsque que des danseurs habillés de guirlandes lumineuses défilent devant nous (je n'ai jamais dit que c'était un lieu censé ah ah !).


Finalement, c'est ce weekend que choisissent Alex et Nikita pour faire leur réapparition. Je les incite à saluer Gregory, qui est de retour à la guest house et fait connaissance avec des voyageurs français sur la terrasse de la guest house. C'est aussi le moment que la propriétaire a choisi pour revenir. Alors que Nikita récupère son vélo, elle le voit et m'affiche sa déception… qui ne m'atteint même pas. Dans quelques jours, je serai sur la route.


"Too lazy to even exist"

En attendant, je profite de matchs de foot en plein air au bord de la Han river en dégustant une bonne crêpe avec Iyara. Nous en avons acheté plus tôt dans la soirée à un crêpier français.

C'est étrange tous ces compatriotes en ce moment. Ça faisait longtemps que je n'entendais plus vraiment de français. Pour une fois, j'ai bien sympathisé avec ceux qui sont arrivés dernièrement. En plus, la terrasse est propice aux rencontres et j'y passe de plus en plus de temps.


Le matin du départ est arrivé. Cela fait plus d'une heure que je suis en train de finaliser valise et sac de voyage.

Ne rien oublier.

Tout faire rentrer.

Sans rien casser.

Iyara a ses techniques qu'elle partage volontiers. En pyjamas, bandeau sur la tête, bigoudi sur la frange pour ma coloc, nous forçons pour fermer la valise et… ça y est ! Parées pour le départ ! Un petit polaroid pour accrocher sur le mur de souvenirs de l'établissement et je m'envole, sac sur le dos, pour rejoindre Jean-Guillaume, un français client de la guest house, à la gare routière.

Alors que je regarde pour la dernière fois cette université, ce quartier, cette ville, je ressens déjà de la nostalgie. Je me remémore tous les bons comme les mauvais moments vécus ici et je sais qu’ils ne reviendront jamais.

Je ne sais pas si je reviendrai moi-même. Ce que je sais en revanche, c'est ce que je veux dans la vie. Je veux lire, écrire, essayer de changer le monde.

Un pas après l'autre.

Le premier, c'est maintenant.


Comentarii


About Us

La Team Cartes Postales est née dans l'esprit d'un groupe d'étudiants pour rester en contact malgré les kilomètres qui allaient les séparer...

 

Lire

 

  • Réseaux
  • Réseaux
  • Réseaux
  • Réseaux

© 2023 by Going Places. Proudly created with Wix.com

Nom

Email

Our Electronic Postcards
bottom of page