Seoul Diary - Week 9 : Present
- 3 juil. 2018
- 3 min de lecture
Après l’épisode précédent, j’ai tout fait pour continuer à vivre le moment présent avec les personnes que j’apprécie, ce qui inclut de passer beaucoup de nuits dehors avec mes amis, en dépit des cours et du travail. J’ai donc arrêté de beaucoup dormir pour pouvoir tout faire.
C’est ainsi que nous avons passé des nuits à regarder des films ou des séries dans les cafés, à jouer au billard, à faire des aller-retours entre les guest houses, à discuter sur des rooftops en regardant la ville s’assoupir…

J’ai pris beaucoup de retard dans mes cours, parce que je passais plus de temps avec des russes qu’à apprendre le russe.
Entre temps, j’ai également continué à planifier mon voyage au Japon avec Daniella et Marie et fini toute la paperasse pour avoir l’Alien Card à temps. En effet, cette carte nous donne le droit de quitter le territoire coréen et d’y revenir en ayant toujours le visa étudiant. En obtenant l’Alien Registration Card, on reste donc “légalement” en Corée du Sud. C’était donc nécessaire de l’avoir avant de partir à l’étranger.
Face au vide créé par le départ des garçons de la guest house, j’essayais enfin de garder l’ambiance chaleureuse qu’ils avaient construite, mais il était déjà trop tard. Je vivais dans le passé avec en tête tous les bons souvenirs que j’avais depuis que j’étais arrivée ici, alors même que tout me poussait à aller de l’avant.
J’en ai donc profité pour essayer de rencontrer les étudiants que je n’avais pas pu rencontrer plus tôt, mais ce n’était pas très concluant. Sortir dans les bars, faire la fête comme les français en France, alors qu’il y a tant d’expériences à vivre en Corée, ce n’est finalement pas trop mon truc. Je me suis donc pointée dans quelques soirées au cours desquelles tout le monde buvait et parlait de choses qui ne m’intéressaient pas. Je n’y suis pas restée longtemps.
Je suis revenue aux commencements de mon voyage en Corée du Sud grâce à l’anniversaire de Lilly et j’ai continué à rencontrer des russes et encore des russes. Ils restent les personnes avec lesquels j’échange le plus à Séoul. Ainsi, j’ai eu la chance de rencontrer Irina qui a visité Séoul pendant une semaine et Greg qui a tenté de m’aider en russe depuis que mes “professeurs” sont partis.
Malgré cet emploi du temps surchargé, j’ai aussi trouvé le temps de passer à l’entraînement de taekkyeon avant le travail. Les coréens sont toujours aussi drôles et ne prennent absolument pas le club au sérieux, mais ça me défoule et ça change les idées.
Le weekend, je retrouvais une coréenne et une russe pour visiter le grand palais de Séoul et voir la Maison Bleue dans laquelle habite le Président de la Corée du Sud. Nous avons ensuite testé les galettes coréennes à la patate douce avec des légumes et des fruits de mer à l’intérieur. Je ne suis toujours pas fan du calamar, mais c’était plutôt bon. Le restaurant a tellement de succès qu’il y a une file d’attente qui déborde sur le trottoir.
De retour dans la guest house, Federico et moi nous sommes fait un petit festin avec les aliments que les gars nous ont laissé en partant, puis on a décidé d’aller essayer de rencontrer des coréens dans un bar. Expérience peu concluante : les séoulites semblent avoir en quelque sorte peur des étrangers. Pourtant, on a tout de même passé une bonne soirée.
C’est le dimanche que tout s’est gâté. Alors que je rejoignais Lilly et Amber pour un déjeuner américain, je me suis rendu compte de la perte de mon porte monnaie. On a donc fait demi tour pour aller vérifier dans le bar dans lequel j’étais allée la veille avec Federico. En chemin, j’ai croisé Nikita dans la rue. Il m’a donné de l’argent de force pour que je mange. Le bar était fermé, mais grâce à cette rencontre inattendue, j’ai pu dévorer un bon steak. La nourriture française me manque !
Le soir, Nikita s’est risqué à approcher la guest house pour nous apporter des tomates afin que je ne meurs pas de faim. Entre temps, j’avais retrouvé mon porte-monnaie, mais bloqué ma carte...
Ce fut vraiment un sale dimanche, alors j’ai fini au billard avec Nikita et des inconnus, dont trois français qui voyagent autour du monde. On est restés jusqu’à 3h du matin.
Commentaires