Yeonheungdo Diary : Pirates

Passer la nuit dans un sauna.

Profiter du soleil et des gens que j’aime.

Dormir sur la plage entre deux épaves de bateau. Avec la mer pour horizon, le sable pour matelas et le chant des oiseaux en bruit de fond.

Nous étions comme des pirates.

Illégaux.

Libres.

Sans attaches.

Rêvant d’aventures et de voyages sans fin.

Le soleil captait nos sourires.

Nos retrouvailles m’ont parues à la fois courtes et longues. J’aurais pu rester indéfiniment sur cette île. Il y a tout ce dont j’ai besoin.

La forêt.

La mer.

La montagne.

Des amis.

Malheureusement, après seulement vingt quatre heures à découvrir cette île, il m’a fallu reprendre le ferry en direction de l’autre rivage. En direction de la “vraie” vie.

Là, nous avons trouvé un charmant coréen qui a proposé de m’accompagner, étant donné que je n’avais absolument aucune idée de la façon dont j’allais rentrer. En effet, à mon retour au port, j’ai découvert que le ferry que j’avais pris à l’aller n’était qu’à sens unique…

Après un dernier regard vers ce paradis, je suivais donc ce monsieur, dont je ne connais même pas le nom. Il m’a fait traverser plusieurs îles en voiture. Tout ce que j’avais pu apercevoir depuis le pont du ferry défilait sous mes yeux.

Les montagnes.

Les forêts.

Le pont.

Le port.

Et enfin, le terminal de bus. Ce petit aparté est juste ce dont j’avais besoin pour me couper de la ville un temps. Je suis une fille de la campagne. Je ne changerai jamais. Je ne peux pas vivre sans arbre, sans oiseau, sans chat.

J’ai besoin d’oxygène.